CLARA TISSOT/ YIWEN N UXXAMIW – Une de mes Maisons // Du jeudi 14 mars au samedi 6 avril

VERNISSAGE:
Le jeudi 14 mars de 17 h à 20 h. 

HORAIRE:
Mercredi au samedi de 12 h  à 17 h 30. 

L’exposition Yiwen n Uxxamiw (Une de mes Maisons), est un ensemble d’oeuvres représentant les prémices d’une réconciliation entre deux cultures et identités distinctes, mais intimement liées par mon héritage culturel : l’une française et l’autre kabyle, une ethnie berbère d’Algérie. Ce périple artistique a établi les fondements de ma pratique, entrelaçant les thèmes de généalogie, féminité, symbolisme et de spiritualité qui me fascinent depuis l’enfance. Ce projet présente mon exploration et mon interprétation libre des pratiques artisanales traditionnelles et rituelles des femmes kabyles.

Visuellement, ce récit initiatique personnel met en scène deux femmes à la recherche de leur demeure dans un paysage aride. Leur parcours les confronte à des objets, une faune et une flore liés à leur passé, présent et futur. À travers différentes étapes, elles abandonnent certains objets et en adoptent d’autres, avançant lentement vers un lieu qui prend forme. La visite atteint son apogée avec la découverte de la maison tant recherchée, matérialisée dans une oeuvre installative. Les toiles sont accompagnées par des extraits de poèmes tirés du magnifique recueil Reines-compost, une oeuvre co-écrite par Rosy L. Daneault et Camille Saint-Jacques Couture.

“Recueil à quatre mains, Reines-compost offre un refuge épistolaire où s’entremêlent détritus, peluches, corps hétérogènes, écosystèmes cassés, tentatives désespérées de réparation et fléchissements résignés. Dans la forme du dialogue, les poèmes jouent avec les possibilités d’invention, de fabrication et de réaménagement de la pensée par la force radicale de l’amitié. La mise en relation et le soin de l’autre ouvrent la page à une pluralité de voix qui s’allient pour trouver leur place dans le bruit, formant parmi les débris du monde, un choeur végétal, chantant.” (Éditions du Noroît)

Cette association poétique tisse un lien subtil entre les deux femmes en quête de leur demeure et le monde foisonnant de Reines-compost. La poésie donne une profondeur nouvelle et particulière aux choix, aux pertes et aux découvertes des protagonistes. Les objets abandonnés et adoptés par ces femmes trouvent un écho dans les éclats du monde évoqués par les écrits, formant un tout au sein duquel chaque élément, qu’il soit visuel ou littéraire, contribue à créer une expérience artistique immersive.

– Clara Tissot

The exhibition Yiwen n Uxxamiw (One of My Homes) is a collection of artworks representing the beginnings of a reconciliation between two distinct yet intimately linked cultures and identities through my cultural heritage: one French and the other Kabyle, a Berber ethnic group from Algeria. This artistic journey has laid the foundation of my practice, intertwining themes of genealogy, femininity, symbolism, and spirituality that have captivated me since childhood. This project showcases my exploration and free interpretation of the traditional and ritual crafts of Kabyle women.

Visually, this personal initiatory narrative portrays two women in search of their home in a barren landscape. Their journey exposes them to objects, fauna, and flora linked to their past, present, and future. Through various stages, they discard certain items and adopt others, slowly progressing towards a place taking shape. The visit culminates with the discovery of the long-sought home, materialized in an installation artwork. The canvases are accompanied by excerpts from poems drawn from the beautiful collection Reines-compost, a work co-authored by Rosy L. Daneault and Camille Saint-Jacques Couture.

« A collection written by four hands, Reines-compost offers an epistolary refuge where debris, stuffed animals, heterogeneous bodies, broken ecosystems, desperate attempts at repair, and resigned bends intertwine. Through the dialogue form, the poems play with the possibilities of invention, fabrication, and rearrangement of thought by the radical force of friendship. The connection and care for the other open the page to a plurality of voices that ally to find their place in the noise, forming among the debris of the world, a vegetal chorus, singing. » (Éditions du Noroît)

This poetic association weaves a subtle link between the two women in search of their home and the flourishing world of Reines-compost. The poetry gives a new and distinct depth to the choices, losses, and discoveries of the protagonists. The objects abandoned and adopted by these women find an echo in the fragments of the world evoked by the writings, forming a whole in which each element, whether visual or literary, contributes to creating an immersive artistic experience.

– Clara Tissot

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