JACINTHE MARCOUX-DERASP/ marges indociles // Du mardi 5 au samedi 9 mars

HORAIRE:

Du mardi au samedi de 12h à 18h
Finissage le samedi le 9 mars de 15h à 18h

Le lien pour l’événement Facebook du finissage:

https://www.facebook.com/events/1111211880004964

« Cette histoire débute par l’expérience d’un lieu. Un lieu d’interstice entre la ville et le fleuve. Sur les berges à Verdun, je déambule parmi les espaces en friche. Mon tracé se laisse guider par les bifurcations des lignes de désir des corps en mouvement. Le monde végétal devient mon espace de refuge. Par la prolifération de leurs motifs, les corps-matières qui y cohabitent donnent vie à des récits où les frontières se dissolvent. D’étranges fictions en peuplent mes visions. »

Face au désastre de l’anthropocène, comment résister afin d’imaginer de nouveaux mondes qui s’écartent de la norme? Parcourant les paysages en friche, le monde végétal devient mon refuge pour m’apprendre à voir autrement. J’y découvre des histoires où savoirs et sensibilité s’allient dans une redéfinition des frontières entre les corps qui cohabitent. Le motif du jardin précaire me sert à tisser des récits non reconnus de l’expérience queer pour imaginer une écologie de la différence. J’explore la peinture comme un lieu d’expériences nouvelles où la désorientation nous invite à interroger nos manières de voir. Par mes abstractions déviantes, je pars à la découverte de la nature incertaine de l’art. Je puise dans ses motifs pour créer des structures inédites inspirées du monde végétal. J’y jardine des possibles en explorant les potentialités matérielles de la peinture. Mes gestes spéculent des agencements entre les matières, les formes et les couleurs. Elles se rencontrent et se métamorphosent au gré de mes fictions dans cet étrange nouveau monde où tout semble exister dans un même espace-temps. Le jardin devient un espace incertain pour imaginer d’autres formes de coexistence. En décentrant les regards, qu’est-ce que la peinture donne à voir?

Jacinthe Marcoux-Derasp complète actuellement sa maîtrise en arts visuels et médiatiques à l’UQAM. Son travail a été précédemment présenté lors d’expositions collectives chez Art Mûr, à la Galerie FOFA, chez ARPRIM et à la Maison de la culture Frontenac. Depuis 2016, l’artiste collabore avec la chorégraphe et interprète Bettina Szabo sur la pièce Habitat, un duo dansant entre corps et sculpture, rituel à la fois sensible et incarné d’une métamorphose. 

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