Jo est un.e artiste engagé.e dans une démarche de recherche-création ayant pour objet principal les enjeux de la représentation médiatique et sociale de l’enfance dans le contexte des sociétés néolibérales. Cette exposition accompagne les recherches théoriques et plastiques entreprises dans le cadre de son projet de doctorat en Études et Pratiques des Arts à l’Université du Québec à Montréal.

Pour revisiter l’imaginaire normé associé à l’enfance et à la vie familiale dans le discours dominant des pays d’Occident et en exposer les failles, Jo travaille une diversité d’éléments provenant de sa propre mémoire d’enfant « banal » issu des classes populaires françaises, entre la fin du XXe et le début du XXIe siècle.

Avec ce récit spatialisé, qui introduit le visiteur dans une narration fragmentaire recelant divers rapports de pouvoir et de violence, iel tente de retranscrire plastiquement l’enchevêtrement d’une dynamique affective et d’une trame socioéconomique.
Chargé d’éléments visuels et de références culturelles, mais aussi d’émotions et de perceptions sensorielles, cet espace retrace une histoire d’enfance absente des discours véhiculés par l’idéologie du néolibéralisme, et traite de l’influence de la consommation omniprésente et des évolutions technologiques constantes sur la vie des enfants.

Sous le signe du détournement et de l’étrangeté, cet ensemble hétérogène et bricolé réunit l’écriture, l’image imprimée, l’enregistrement sonore ainsi que le recyclage d’objets et de médias aujourd’hui obsolètes. Les textes grinçants confrontés aux photographies suggérant les moments de l’enfance, les éléments colorés, scintillants et clignotants, et les vieux lecteurs cassette qui semblent vouloir s’arrêter de fonctionner à tout moment instaurent une ambiance troublante, à mi-chemin entre tendresse et désenchantement.

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